D’Enron à Parmelat

Déc 28, 2003 | Economie politique

Quand l’affaire Enron a éclaté aux Etats-Unis (22 milliards de dollars de dettes masquées par des comptes truqués), on s’est dit que c’étaient bien là des histoires d’Américains.

Quand Messier le Magnifique est tombé dans le gouffre, on s’est dit que c’était là une mésaventure classique d’aventurier de la finance, qui ne pouvait pas porter ombrage au patronat français.

Quand on découvre que le groupe Parmelat a camouflé un trou abyssal (15 milliards d’euros selon les premières estimations) on se dit que c’est là une affaire typiquement italienne.

On se dit tout ça, nous les Français, mais on voudrait avoir l’assurance que ce genre de mésaventure est impensable dans le capitalisme national.

Très respectueusement, nous demandons donc au Premier ministre, au ministre des Finances et à ces Messieurs du Medef d’attester en toute solennité que les grands groupes français sont à l’abri des opérations financières calamiteuses, des truquages de bilans et autres opérations frauduleuses qui pourraient ruiner des foules d’actionnaires et conduire des sous-traitants au dépôt de bilan.

Chat échaudé (par le scandale du Crédit lyonnais, par l’affaire Executive life) craint l’eau froide.

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Article publié dans le numéro 829 de « Royaliste » – 2003

 

 

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