Aujourd’hui professeur au Collège de France, Pierre Rosanvallon a publié aux éditions Gallimard à la fin du siècle dernier trois ouvrages qu’il importe de lire ou de relire à l’heure où la question de la démocratie est posée en termes vifs et parfois radicaux par les Gilets jaunes : « Le sacre du citoyen, Histoire du suffrage universel en France » en 1992 ; « Le peuple introuvable, Histoire de la représentation démocratique en France » (1998) ; « La démocratie inachevée, Histoire de la souveraineté du peuple en France » (2000). A l’occasion de la publication de ce dernier ouvrage,  nous avions reçu Pierre Rosanvallon aux Mercredis de la NAR et publié, dans le numéro 36 de notre revue « Cité », son exposé sous la forme d’entretien qu’il avait bien voulu relire.

Cité : La démocratie inachevée : quel sens donnez-vous au titre de votre livre ?

Pierre Rosanvallon : Cela signifie que la démocratie n’est pas un capital que certains posséderaient de façon assurée, et qu’il suffirait de restaurer ou de transférer à d’autres. Il n’est pas possible de raisonner de cette manière car la démocratie est à la fois une évidence et un problème.

L’évidence est celle qui est affirmée dans le monde laïc : le Souverain n’est pas un référent extérieur, mais la collectivité elle-même. L’œuvre de Rousseau marque l’entrée dans la modernité politique, qui est fondée sur cette conviction.

Mais, en démocratie, il y a aussi une incertitude et une indétermination des moyens. Les moyens, c’est la réflexion sur les institutions et la procédure permettant que la collectivité prenne la parole et se gouverne elle-même. Dans un livre précédent, j’avais montré que cette question comporte deux dimensions. D’une part, le sujet de la démocratie, le peuple, ne va pas de soi. D’autre part, les procédures de mise en puissance de la collectivité sont problématiques.

Cité : Pourquoi le peuple ne va-t-il pas de soi ?

Pierre Rosanvallon : Pour une raison très simple : c’est un principe juridique et non pas un fait sociologique. Ce qui caractérise la société moderne, c’est que la collectivité ne peut plus avoir une compréhension substantielle d’elle-même. Ce n’est pas le cas dans une société d’ordres, qui se comprend comme naturelle.

En effet, dans la société des corps intermédiaires, le fait social et le fait juridique coïncident, puisque c’est le principe juridique qui organise le fait social. Dès lors, la représentation de la société ne fait pas difficulté : elle est complètement représentée dans les corporations et dans les ordres.

Il n’en va pas de même dans la société individualiste : puisque le sujet politique est le citoyen, la figure de la collectivité n’existe pas d’elle-même, elle est à construire. Cette collectivité est à la fois un travail de l’imagination et un travail de la construction politique. Tel était le sujet du Peuple introuvable, qui portait sur l’indétermination du sujet-peuple dans la démocratie et sur les manières dont on avait tenté de répondre à ce problème. Le livre posait donc la question de la représentation.

Dans La Démocratie inachevée, je m’intéresse aux procédures. Ce qui est frappant, c’est que le « programme » de cette question est clairement énoncé dès la révolution américaine, et dès le début de la Révolution française. A cette époque, on fait d’abord un constat : dans une société de grandes dimensions, il n’est pas possible qu’une foule se gouverne elle-même : il faut en quelque sorte un « tiers organisateur ». Ce tiers organisateur, c’est le principe du système représentatif.

C’est la raison pour laquelle le terme de démocratie est très absent de la langue de la Révolution. On ne parle pas de démocratie pendant la Révolution française, et c’est la même chose aux États-Unis. A l’époque, le mot ne peut que renvoyer à l’expérience des petites cités grecques et des petits cantons suisses. Dans les grands dictionnaires du 18ème siècle, on lit que les démocraties ne sont que des expériences limitées et exotiques.

Telle est l’évidence. Puisque 25 millions d’habitants (la population française en 1789) ne peuvent pas se gouverner seuls, ne peuvent pas s’assembler sur le forum pour décider par eux-mêmes, le système représentatif s’impose comme une nécessité technique. Mais, en même temps, certains déclarent que la représentation n’est pas seulement une procédure technique pour traiter la question du nombre en politique : la représentation est aussi une manière de lier une problématique du pouvoir du peuple à une problématique du gouvernement des élites. En France comme aux États-Unis, on voit que le système représentatif donne le pouvoir au peuple qui choisit ses représentants – lesquels forment une élite gouvernante.

D’où les deux conceptions qui s’affirment dès le 18è siècle. Pour les uns, le gouvernement représentatif est simplement un succédané de la démocratie. Pour d’autres, le système représentatif invente un type de gouvernement inédit dans les grandes sociétés. Sieyès en France, Hamilton aux États-Unis, ont insisté sur ce point. Telle est la première indétermination.

Cité : D’où les problèmes posés par le principe de souveraineté du peuple…

Pierre Rosanvallon : Comment, en effet, faire exister cette souveraineté ? Comment faire en sorte que le représentant ne devienne pas un nouveau maître ? Comment éviter que l’ensemble des représentants ne constitue pas une nouvelle aristocratie ? Ces questions sont à l’origine de toute la critique du parlementarisme, et notamment la mise en cause du « député coupé du peuple » qui fleurit dans les années 1880 avec le boulangisme. Mais l’ensemble du problème est formulé dans sa forme définitive à l’automne 1789 : dès septembre tout est dit sur les rapports entre la démocratie et le gouvernement représentatif. Ensuite, nous suivons au fil de l’histoire le programme des tâtonnements, des expériences.

D’où le sujet de mon livre : plutôt que de faire une histoire enchantée de la démocratie, qui partirait de l’esclavage pour aboutir à la liberté paradisiaque, j’ai essayé d’étudier le rapport à l’incertitude. Il y a là un extraordinaire foisonnement intellectuel et pratique, où l’on trouve les grandes formules qui résultent de la dichotomie que je viens d’évoquer. Par exemple, dès 1790, Brissot et Condorcet exposent de façon canonique la théorie de la démocratie dominante. En reprenant la théorie de Rousseau, ils disent qu’on ne contrôle pas ses représentants tous les jours, mais qu’il faut exercer sur eux un pouvoir de surveillance diffuse. Or qu’est-ce que l’opinion publique, sinon ce pouvoir diffus de surveillance qui se manifeste tout au long de la Révolution ? Par exemple, le Journal des Cordeliers a pour emblème un œil et, à la place du sourcil, il y a marqué : « Surveillance du peuple ».

Il y a aussi toute une réflexion sur la durée des mandats : pendant la Révolution, le président de l’Assemblée nationale change chaque semaine, et beaucoup de bons esprits pensent que le renouvellement du mandat de député tous les deux ans est insupportablement long ! Condorcet estime par exemple que le mandat ne devrait pas excéder un an.

On sait aussi que tout ne se joue pas dans l’acte électoral. En 1793, on réfléchit beaucoup sur l’institution romaine du tribun du peuple : on admet donc une certaine dualité de la représentation, avec des représentants qui surveillent les représentants. En somme, il faut toujours des mécanismes réflexifs et dualistes pour traiter la question de la souveraineté : l’élection ne suffit pas, il faut la surveillance. Les représentants ne suffisent pas, il faut des tribuns du peuple.

Beaucoup de ces débats restent méconnus : ainsi, lors de la préparation de la Constitution de 1793, les contributions envoyées par les conventionnels (environ 200 textes) n’ont pas été systématiquement étudiées alors qu’elles fourmillent d’idées.

Finalement, j’essaie de montrer en étudiant ces tâtonnements que la souveraineté du peuple bute toujours sur un obstacle fondamental : le constat qu’il semble à peu près impossible de trouver une institution qui remplisse parfaitement son rôle, qui permette de saisir complètement la souveraineté du peuple.

Cité : Pourquoi ?

Pierre Rosanvallon : Parce qu’on découvre dès la Révolution qu’il y a deux aspects dans la vie de la démocratie :

– il y a une indétermination des principes, parce qu’on ne sait pas comment organiser le rapport entre la souveraineté du peuple et le gouvernement représentatif ;

– il y a un conflit social : la démocratie, c’est aussi le rapport des peurs et des impatiences. Les impatiences viennent d’en bas, de ceux qui veulent que leurs paroles soient écoutées, et les peurs sont exprimées par ceux d’en haut, qui craignent que le pouvoir de la rue ne débouche sur le tohu-bohu.

L’histoire de la démocratie est indissociablement l’histoire d’une perplexité intellectuelle (quelles sont les bonnes institutions ?) et l’histoire d’un conflit social entre le « haut » et le « bas » – mais aussi entre le risque que la démocratie se retourne contre elle-même et le risque qu’elle n’aille pas assez loin. De ce point de vue, l’histoire de la démocratie est inséparable d’une histoire du désenchantement, d’une histoire de la crise de la démocratie.

Cité : Que nous apprend l’histoire des « tâtonnements » démocratiques ?

Pierre Rosanvallon : Cette histoire n’est pas simplement celle d’un tâtonnement vague, car les différentes tentatives que nous avons connues dessinent une typologie des bords de la démocratie. J’en vois quatre.

Le premier bord de la démocratie, c’est la négation de la question. On affirme que le problème du monde moderne n’est pas d’assurer le pouvoir du peuple, mais de réaliser l’autonomie des individus. Le problème moderne, ce n’est pas la puissance, mais l’autonomie. Cette question est en effet au cœur de la modernité, car l’émancipation est double : chacun cherche à se rendre indépendant du pouvoir d’État, ce qui conduit à définir un droit de la séparation sociale. Être autonome, c’est être séparé des autres, c’est la séparation du public et du privé. Mais en même temps, l’ambition moderne est de prendre la place du pouvoir divin, de prendre la place du monarque – c’est donc une ambition de puissance collective, qui est de manière permanente en conflit avec le désir d’autonomie individuelle.

Le libéralisme politique estime que ce conflit est dangereux : pour le désamorcer, il faut mettre l’accent sur l’autonomie et oublier la puissance sociale. Madame de Staël, puis Benjamin Constant, ont élaboré cette thèse. Ce sera ensuite la grande idée de Tocqueville, pour qui la démocratie est un concept sociétal et non pas politique : la démocratie est une qualité de la société, non une forme de pouvoir social. Telle est la négation libérale de la démocratie : puisque la démocratie pose problème, il faut se contenter d’assurer la liberté et l’autonomie des individus.

Cité : Et la deuxième tentative ?

Pierre Rosanvallon : Le deuxième bord de la démocratie, c’est de considérer que ce qui menace la démocratie, c’est l’institution. Dès qu’il y a institution, il y a trahison – thème que l’on retrouvera en Mai 1968. Le premier à tenir ce raisonnement, c’est Saint Just – et après lui Robespierre et Sade. L’idée fondamentale, c’est de vouloir une politique sans institutions. Cette politique se confond avec l’action pure – la manifestation de rue, la barricade. Au 19è siècle, Blanqui donne tout son éclat à cette conception de la politique comme insurrection. Pour lui, le pouvoir social est immédiatement en acte dans l’action : le coup de fusil, c’est l’absence de toute médiation, alors que le bulletin de vote implique toujours une médiation. Cette idée sera évidemment au centre de l’imaginaire léniniste.

Mais pour qu’il y ait cette désinstitutionnalisation de la politique, il faut que quelqu’un tire les ficelles en cachette. Blanqui est à la fois le théoricien de l’insurrection, et le théoricien du chef caché de l’insurrection, du commandement secret de la société. Blanqui supprime donc l’incertitude démocratique, mais il est clair qu’il nie du coup la démocratie elle-même.

Cité : Il est surprenant d’intégrer le césarisme dans une réflexion sur la démocratie.

Pierre Rosanvallon : Le césarisme est la troisième façon de penser la suppression de l’incertitude démocratique. Napoléon III est un grand théoricien de la démocratie : pour lui, elle doit être complètement absorbée dans l’acte électoral. L’acte électoral ordinaire laisse toujours une sorte de flottement entre le représenté et le représentant. Pour remédier à ce défaut, il faut une fusion entre le représentant et le représenté, dans une logique de l’incarnation. Si le chef incarne la collectivité comme symbole vivant, la distance entre le représentant et le représenté s’efface : tel est la raison d’être du plébiscite, qui procède d’une théorie de l’unanimité sociale inscrite dans une symbolique de l’incarnation.

La conséquence du césarisme, c’est qu’il disqualifie toutes les formes d’expression plurielle de la société. On aboutit à une démocratie « polarisée », les processus plébiscitaires absorbant toute la légitimité démocratique. Napoléon III est le premier à avoir fait une théorie démocratique de la suspension des libertés. Par exemple, il est démocratique de museler la presse parce que les journalistes ne sont pas élus : un journal, disait-il, c’est la rencontre d’un talent et d’un capital ; le talent est individuel, le capital est privé. Les journaux sont de petits États dans l’État, la limitation de la liberté de la presse est justifiée parce que la presse est une privatisation de la politique.

De même, le Second Empire a limité les partis politiques, et pourchassé les comités républicains qui tentaient de s’organiser : un parti politique, c’est l’initiative privée d’un certain nombre d’individus qui prétendent imposer les termes d’un choix à la collectivité, alors que le candidat officiel représente la politique de ceux qui ont été élus. Il est donc légitime qu’il y ait un combat entre le candidat du gouvernement et l’opposition, mais il est insupportable que des individus s’arrogent le droit de désigner n’importe comment des candidats. Ces arguments étaient très écoutés dans les milieux ouvriers, qui voyaient souvent d’un mauvais œil des journalistes et des avocats républicains s’autoproclamer candidats. Les masses rurales étaient également favorables à l’Empereur, car le candidat officiel du pouvoir était à distance des notables. D’où la puissance du césarisme, d’autant plus grande que les républicains n’ont pas su faire une critique démocratique du césarisme. Ils se sont contentés de dénoncer, avec raison, le manque de libertés publiques.

Dans la démocratie polarisée, seul est public ce qui relève de l’institutionnel. Mais là également la démocratie s’étouffe, car elle n’existe pas sans prise de parole, sans délibération. La démocratie n’est pas seulement une procédure, c’est aussi une culture. Or le césarisme nie la démocratie comme culture pour la figer dans une procédure.

Cité : Et la dernière tentative ?

Pierre Rosanvallon : Le quatrième bord de la démocratie, c’est la sacralisation de l’élection à travers la démocratie directe. Au fond, il suffirait de trouver les procédures techniques qui permettraient de voter en permanence. Certains envisagent cette idée pendant la Révolution française, et elle sera reprise dans les milieux républicains du 19è siècle. Dès 1789, on pense que la presse pourrait servir de substitut aux procédures organisées, comme aujourd’hui certains voient dans Internet l’instrument d’une nouvelle démocratie. Les républicains du 19è pensent également qu’il y a trop de lois – thème classique dans le débat politique français – et qu’un bon gouvernement adopte un nombre limité de textes, contenant tout le champ des possibilités pratiques.

Cité : Cette exploration conduit à quatre impasses, et pourtant, la démocratie existe.

Pierre Rosanvallon : Oui, mais c’est une démocratie moyenne, en quelque sorte bricolée, et qui n’a jamais été théorisée. Par exemple, on a reconnu les manifestations de rue comme fait social, mais en refusant que la rue prenne le pas sur les Chambres. Il existe ainsi tout un droit de l’espace public (sur les manifestations, les affiches etc.), et un droit sur les pétitions : ce droit est reconnu aux femmes pendant la monarchie parlementaire, mais récusé dès lors que le suffrage universel est adopté : après 1848, plusieurs textes de lois refusent aux femmes le droit de pétitionner ! C’est ainsi que, entre la manifestation insurrectionnelle et le débat parlementaire, entre le fusil et le bulletin de vote, on trouve peu à peu diverses modalités de la prise de parole dans la société. Le statut du député change aussi : dans le système représentatif, le député est indépendant de ses mandants, alors que dans la pratique on voit se multiplier des mandats plus ou moins officiels à travers les partis politiques – le député étant par ailleurs considéré comme le représentant de son territoire électoral. Dans l’esprit de la démocratie directe, on institue en 1958 le référendum…

Cette mise en place de la démocratie moderne a été lente et difficile, et les vieux démons sont souvent revenus sous la forme des totalitarismes qui ont poussé à l’extrême certaines des théories de la démocratie : le Führer incarne une masse racialisée, le parti stalinien institue le monopole de représentation d’une classe sociale. Plus généralement, les totalitarismes cherchent à dépasser les tensions de la démocratie : ils passent d’une vision procédurale, dans laquelle la démocratie est toujours imparfaite, à une vision substantialiste où la démocratie est fondée sur une exaltation de la collectivité. En contrepartie, la réaction aux totalitarismes a consisté à entretenir la vision minimale de la démocratie. Pour Popper, il faut se contenter d’une vision négative de la démocratie : il ne s’agit pas de donner le pouvoir au peuple mais d’empêcher l’avènement des tyrans. La démocratie est alors conçue comme un pouvoir de préservation de la liberté, et non comme un pouvoir de conquête sociale.

Cité : Peut-on, aujourd’hui, se contenter d’une définition minimale de la démocratie ?

Pierre Rosanvallon : Non. La définition minimale de la démocratie était acceptable et acceptée lorsqu’il fallait se défendre contre les périls les plus graves : on pouvait alors, à bon compte, se contenter d’une démocratie modeste. Or on ne peut plus s’en satisfaire, car revient toujours la question de la puissance collective, de la volonté, de l’invention de l’histoire. Mais on ne peut pas s’en tenir à une exaltation de la volonté, à une célébration de l’historicité. Il faut en revenir à l’origine du problème de la démocratie, à l’histoire de son incertitude, et c’est ainsi que nous pourrons espérer avancer. Par exemple, Condorcet se déclare favorable à une souveraineté démultipliée, à une expression plurielle et contradictoire de cette souveraineté, alors qu’on pense la souveraineté du peuple sous l’angle de l’unicité de sa représentation. La création du Conseil constitutionnel exprime bien ce souci d’instituer une autre figure de la souveraineté, et aussi d’une autre conception de la temporalité, par laquelle le contrôle des représentants ne contredit pas le gouvernement représentatif.

C’est également en démultipliant les fonctions représentatives qu’on se rapprochera le plus de la démocratie directe – et non par le vote électronique qui suppose une légitimité de la décision prise dans l’instant. Or rien ne garantit qu’une décision prise au temps T sera considérée comme pertinente en T1. Renan a écrit sur ce paradoxe du gouvernement de l’instant des choses décisives, en montrant que l’idée d’immédiateté dissout la volonté générale, qui ne peut exister que comme une construction historique. Mais, d’autre part, un pur gouvernement de la durée dissout la volonté, et c’est la souveraineté des morts qui pèse sur les vivants.

La démocratie est le régime qui essaie d’échapper à ces paradoxes, en assurant le lien entre la mémoire et la projection de l’avenir.

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Entretien publié dans le numéro 36 de la revue « Cité » – Deuxième trimestre 2001.

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