Air Lib

Fév 17, 2003 | Economie politique

 

A juste titre, les salariés d’Air Lib s’estiment floués, trahis, abandonnés par tous ceux qui ont partagé la désastreuse aventure de cette compagnie. Montages financiers douteux, copinage de gauche, gestion approximative, puis les lâchages successifs de Swissair, du groupe néerlandais Imca et finalement du gouvernement Raffarin.

Politique, financière, de droite ou de gauche, l’oligarchie est responsable de ce naufrage : le communiste Jean-Claude Gayssot, qui s’est arrangé avec le PDG Jean-Charles Corbet, Ernest-Antoine Seillière, qui a brutalement retiré ses capitaux, Gilles de Robien…

Mais il ne suffit pas de désigner les responsables et les coupables : c’est le système ultra-concurrentiel qu’il faut récuser puisque la preuve est faite qu’il détruit, entre autres secteurs, le transport aérien.

Il faut en tirer deux conséquences. D’abord renoncer à la privatisation d’Air France. Puis réorganiser et développer la compagnie nationale afin qu’elle offre aux passagers des vols sûrs et réguliers, et garantisse une multiplication d’emplois stables et convenablement rétribués aux salariés de ce secteur stratégique. Même s’il faut pour cela révoquer les directives ultra-libérales de Bruxelles.

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Article publié dans le numéro 810 de « Royaliste » – 17 février 2003

 

 

 

 

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