Un homme est mort, le 4 avril, après s’être jeté dans la Marne, à Joinville-le-Pont, alors qu’il était poursuivi par des policiers. Cet homme était un Malien de 29 ans, qui n’avait pas de papiers et qui était sous le coup d’un arrêt d’expulsion.
Un mort de plus, car d’autres sans-papiers se sont tués dans un mouvement de panique, à la vue des policiers. Un mort pour qu’on parvienne à 25 000 expulsés par an.
Personne ne croit que cet objectif pourra être atteint.
Personne ne croit – pas même ceux qui conseillent MM. Hortefeux et Sarkozy – que les expulsions servent à quelque chose.
Beaucoup de policiers sont indignés par ce qu’on leur fait faire : rafles, interpellations illégales, priorité à la chasse aux clandestins au détriment de missions importantes. On a arrêté des mères et des enfants, des personnes âgées ont été arrachées à leur lit à 6 heures du matin pour que des préfets puissent présenter leurs résultats sans craindre la colère du ministre.
Nous ne sommes pas dans la passion xénophobe mais dans la froideur bureaucratique, lointaine, arithmétique – mais non moins meurtrière.
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Article publié dans le numéro 924 de « Royaliste » – 2008
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