Les « frappes » infligées le 14 avril à la Syrie sur ordre de Donald Trump, de Teresa May et d’Emmanuel Macron sont des bombardements. Le bombardement du territoire d’un Etat souverain est un acte de guerre. L’article 35 de notre Constitution dit au premier alinéa que « la déclaration de guerre est autorisée par le Parlement ».
Autoriser une guerre implique des débats et des votes au Parlement AVANT que les opérations soient lancées. Le premier alinéa de l’article 35 n’est plus respecté depuis le début du siècle. Les autres alinéas non plus puisque le Parlement n’a pas donné son autorisation à la poursuite des opérations de l’armée française au Sahel.
Emmanuel Macron ne respecte pas la Constitution. Il ne respecte pas plus le droit international puisque le bombardement de la Syrie s’est fait sans mandat de l’ONU. Quant à la morale, elle ne saurait être invoquée en la circonstance. La morale vaut pour tous, ou elle n’est rien. Si l’on punit Assad qui martyrise des populations vivant sur le territoire syrien, il faut punir Salman qui martyrise des Yéménites. Or l’Arabie saoudite est notre allié, notre client, qui finance massivement la propagande salafiste…
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Article publié dans le numéro 1143 de « Royaliste » – 17 avril 2018
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