BHL à Kaboul

Fév 10, 2002 | Chemins et distances

Bonne idée que d’envoyer à Kaboul un Français chargé de relever « les attentes et les besoins du peuple afghan » et à « adapter la coopération culturelle » entre la France et ce pays martyrisé.

Hélas, notre pays semble bien pauvres en représentants qualifiés. On n’a trouvé personne parmi les diplomates qui ont été en poste en Afghanistan. Pas le moindre petit diplomate qui, sans connaître un pays, a l’expérience des relations internationales. Pas même un humble chercheur ayant une connaissance certaine des sociétés de l’Asie centrale. Personne, vraiment, puisque le président de la République et le premier ministre ont choisi… Bernard-Henri Lévy.

Nous ne voulons pas accabler ce charlatan, qui a donné toutes les preuves de sa malfaisance dans l’Est européen mais qui a l’art de s’engouffrer dans toutes les portes. Mais qui donc les tient ouvertes en haut lieu ?

On se souvient que le Général de Gaulle avait prié le défunt comte de Paris de rendre visite au roi Zaher Shah. MM. Chirac et Jospin s’entendent pour dépêcher un agitateur calamiteux. Comme quoi, les deux rivaux n’ouvrent pas seulement la bouche pour prendre mouche, mais pour gober béatement celles qui passent.

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Article publié dans le numéro 788 de « Royaliste » – 2002

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