On vend ou on se prépare à vendre. Le gouvernement va privatiser Aéroports de Paris et la Française des jeux. Il annonce la privatisation de nos barrages. Il est entré dans la logique de la privatisation en amorçant, quoi qu’il en dise, la privatisation de la SNCF.

Ce qui est bradé, ce ne sont pas seulement des entreprises. C’est le principe du service public qui est renié. C’est la politique industrielle qui est définitivement abandonnée en même temps que la politique d’aménagement du territoire. Ce sont les impératifs de la transition écologique qui sont sacrifiés.

Ce sont aussi les citoyens qui sont dépossédés. Une entreprise nationale, c’est par définition une entreprise qui appartient à la nation et qui offre à chaque citoyen, riche ou pauvre, des services étendus à prix réduits. La logique du profit est contraire à l’intérêt national et à l’intérêt des citoyens : la gestion privée de l’eau, qui provoque d’immenses gaspillages, est à cet égard un exemple parfaitement scandaleux.

Alors, pas d’hésitation : pour la défense des services publics, pour la préservation de nos biens publics, on manifeste, on fait grève ou on soutient les grévistes. Jusqu’au bout.

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Article publié dans le numéro 1141 de « Royaliste » – 20 mars 2018