Deuil : Lucie Aubrac

Avr 2, 2007 | La guerre, la Résistance et la Déportation

Mots clefs : Edith Cresson | Résistance

 

 

 

Seul réconfort d’une journée de deuil : la présence fervente de nombreux jeunes gens dans la cour d’honneur des Invalides le 21 mars, lorsque les honneurs militaires ont été rendus à Lucie Aubrac.

A chaque disparition, il semble que l’indifférence progresse, sauf dans les cercles de plus en plus restreints des anciens de la Résistance et de leurs enfants. Mais il y a toujours des signes qui montrent que la transmission se fait et se fera – sans qu’il soit besoin d’invoquer un « devoir de mémoire ».

J’avais rencontré Lucie et Raymond Aubrac à Matignon, lors d’un dîner qui rassemblait autour d’Edith Cresson, des citoyens de diverses tendances, indignés par la campagne ignoble menée une partie de la presse et par certains dirigeants politiques contre celle qui était devenue Premier ministre. Nous étions moins d’une centaine. Parmi nous, plusieurs éminentes figures de la Résistance et des militants fidèles, comme Edith Cresson, à sa tradition combattante.

A la suite de notre conversation, Lucie Aubrac s’était abonnée à notre journal et suivait nos réflexions avec une sympathie étonnée. « Vous faites de drôles de royalistes » nous avait-elle écrit. Nous avons cru y voir une invitation à prolonger nos modestes dissidences. Si nous avons à prendre des engagements plus difficiles, nous nous souviendrons du courage et du patriotisme de Lucie Aubrac. Que son mari trouve ici l’expression de notre tristesse et notre fidélité à l’esprit de la Résistance.

 

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Article publié dans le numéro 901 de « Royaliste » – 2 avril 2007

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