En réaction à la crise bancaire et financière de 2008, les lois Dodd Frank avaient posé en plus de 2 000 pages des règles permettant de mieux contrôler les activités des établissements bancaires et financiers aux Etats-Unis. Ces lois étaient très loin d’être parfaites mais elles avaient l’avantage de réduire les risques inhérents à un système hautement spéculatif.
Fidèle à la ligne du Parti républicain, Donald Trump a signé le 3 février un executive order décidant que les lois Dodd Frank devaient être révisées de fond en comble, dans le sens de la dérégulation qui va « libérer le pouvoir de l’industrie bancaire » selon les termes employés par l’American Banking Association.
Cette « libération » qui sera certainement votée par le Congrès portera gravement préjudice aux citoyens des Etats-Unis, qui bénéficiaient depuis 2010 d’une agence de protection. Cette « libération » augmentera le risque d’une nouvelle crise financière mondiale. Présenté comme défenseur du petit peuple et comme exemple à suivre par le Front national, Donald Trump n’a pas tardé à révéler ce qu’il n’a cessé d’être : le serviteur zélé du capitalisme financier, qui se moque de son électorat populaire.
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Article publié dans le numéro 1116 de « Royaliste » – 14 février 2017
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