La victoire d’Emmanuel Macron est celle d’un bon élève. Du bon élève d’une classe dirigeante qui a depuis longtemps explicité son projet : en finir avec la politique économique et sociale mise en œuvre à la Libération.
Pour l’économie, c’est déjà fait, par voie de privatisations. Pour le modèle social, c’est en cours et le nouvel élu à promis de cogner très fort sur l’édifice à demi-ruiné de la protection sociale. Ministre sous le précédent quinquennat, Emmanuel Macron a appliqué les recettes ultralibérales auxquelles le FMI ne croit plus mais qui enrichissent ses amis. Président de la République, il continuera.
Emmanuel Macron sera par conséquent le bon élève de l’Allemagne, qu’il cherchera à séduire en se montrer le meilleur de tous et le plus discipliné sans voir que Berlin en demandera toujours plus. Toujours plus d’austérité, toujours plus de casse sociale, toujours plus de soumission.
La chancelière allemande se déclare « très heureuse » de l’élection du candidat qui s’est empressé, au cours de sa campagne, de lui faire allégeance. Il faut tout faire pour détruire son bonheur.
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Article publié dans le numéro 1122 de « Royaliste » – 9 mai 2017
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