L’irrésistible ascension d’Emmanuelle Mignon fait monter à droite des vagues d’espoir – et de jalousie au moment où Laurent Wauquiez se lance dans la bataille.

Ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, cette brillante avocate a été nommée vice-présidente des Républicains et semble bien placée pour conduire la liste de ce parti aux élections européennes. Mieux : elle est chargée d’établir un projet pour la droite !

Le blabla habituel sur les valeurs n’aurait pas éveillé notre attention si Emmanuelle Mignon n’avait pas signifié à L’Opinion qu’elle voulait supprimer l’élection du président de la République au suffrage universel pour établir “un régime parlementaire classique”. Ce qui est tout de même audacieux pour l’idéologue en chef d’un parti qui est censé se réclamer du gaullisme.

Ce coup de menton théorique nous amène à formuler trois hypothèses.

Il est possible que la camarade Mignon veuille détruire la fonction présidentielle faute de pouvoir s’en emparer. En toute inconscience, elle se rapprocherait alors du Parti communiste, adepte du régime d’Assemblée.

Il est probable que la citoyenne Mignon a parlé sans trop réfléchir, pour prouver à ses amis qu’elle veut en finir avec le dogmatisme.

Il est improbable mais pas tout à fait impossible que cette amie des idées soit tentée par ce que nous préconisons : un chef d’Etat arbitral, indépendant de tous les partis. Allez, Les Républicains, encore un effort pour donner à la République la monarchie parlementaire et démocratique qui sortirait la France du carcan oligarchique.

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Article publié dans le numéro 1264 de « Royaliste » – 19 octobre 2023!