Jamais avare de clichés, Le Monde évoquait au lendemain du premier tour les « deux France ». C’est idiot. Les électeurs de droite, de gauche et du centre appartiennent tous à la France. Les Français sont divisés sur le plan politique, ce qui ne saurait étonner dans une démocratie. Le fait inquiétant, voire dangereux, c’est que la société se fracture de plus en plus profondément sur une ligne qui sépare riches et pauvres, habitants des métropoles et habitants de leur périphérie, partisans de la mondialisation et défenseurs de la patrie.

A chaque élection présidentielle l’oligarchie souligne ces fractures et promet de les réduire, puis les aggrave par ses choix ultralibéraux avant de s’indigner qu’il puisse y avoir un vote extrémiste… et mise sur la peur du Front national pour conforter son emprise.

Comme Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande, Emmanuel Macron, qui défend comme les autres l’euro et son cortège de misères, a été, est et demeurera la cause première du vote lepéniste. Voter pour la cause par peur de ses conséquences, c’est seulement retarder les échéances.

 

Article publié dans le numéro 1121 de « Royaliste » – 2017

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