Qui s’inquiète de l’avenir des Balkans ? L’image de la « poudrière » a été remplacée par celles, attrayantes, des lieux de tourisme. On aurait tort, cependant, de négliger les difficultés de tous ordres que connaît actuellement la Yougoslavie. Après une terrible guerre de libération doublée d’une guerre civile non moins atroce, ce pays avait vécu, sous l’égide de Tito, une longue période de stabilité politique et de relatif développement.
Après la disparition du Maréchal, la Yougoslavie est entrée dans une crise multiforme : faible autorité et absence de prestige de la direction collégiale, crise économique marquée par un endettement extérieur considérable et une inflation galopante, autonomie croissante des Républiques et agitation violente dans la région du Kosovo puis, ces dernières semaines, mouvements de grèves très significatifs de la dégradation du climat.
Préoccupante pour Belgrade, cette situation l’est aussi pour l’Europe qui a tout à craindre d’une déstabilisation de l’Etat et de la société yougoslaves. Prenons garde au feu qui couve dans les Balkans.
Article publié dans le numéro 468 de « Royaliste » – 1er avril 1987
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