Le Medef a besoin d’air

Fév 12, 2007 | la lutte des classes

 

Pendant que la France « s’asphyxie », les entreprises « étouffent ». Conclusion : le Medef a « besoin d’air » comme le proclame le titre d’un ouvrage militant qui vient de paraître. Le programme de gouvernement de l’organisation patronale a été présenté lors de l’assemblée générale du groupe de pression patronal – en fait une cérémonie vouée à l’autocélébration du Medef et au culte de Laurence Parisot.

Bien entendu, le guide suprême de la révolution ultralibérale ne veut pas comprendre que c’est la politique monétaire de BCE qui asphyxie notre pays. Quant au « besoin d’air », il est possible de la satisfaire très rapidement. Puisque les entreprises étouffent sous le poids de l’Etat, il faut les soulager de toute intervention dans la vie des entreprises et de toute contravention à la loi du marché.

Comment ?  En supprimant les aides publiques aux entreprises, financées à 90% par l’Etat, soit 55 milliards d’euros en 2005.

Un rapport dévoilé par Le Figaro (24 janvier) montre que les aides publiques aux entreprises représentent 4% du PIB, soit 65 milliards d’euros : c’est la totalité du budget de l’Education nationale, deux fois le budget de la Défense et l’ensemble des dépenses hospitalières du pays !

Puisque le Medef déplore le déficit budgétaire, il faut que le gouvernement décide sans tarder de réaliser 50 milliards d’économies par an (et non 57, car il faut accroître l’aide au secteur public). Puisque le Medef peste contre les subventions, il faut prendre au mot Laurent Parisot.

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Article publié dans le numéro 897 de « Royaliste » – 5 février 2007

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