Sur la couverture du Nouvel Observateur du 18 mai, l’agréable photographie d’une gorge féminine, agrémentée d’une jolie dentelle d’où dépasse un bout de billet de 20 dollars. Il s’agit de présenter un dossier consacré aux « nouvelles mafias » de la prostitution. L’enquête, bien menée, dénonce l’immense scandale de la traite des femmes et conduit à un débat autour d’un manifeste affirmant que « le corps n’est pas une marchandise ».
Bien. Très bien. Mais tout ceci n’a pas empêché l’hebdomadaire de publier comme chaque semaine des petites annonces proposant des rencontres « avec belles F.Asiatiques », des « rencontres de prestige Europe-Asie/international », des « rencontres furtives, instants d’ivresse pr H ou F mariés ou pas » sans oublier « l’agence de rencontres 100{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} garçons ». Tous ces « services de relations libérées » n’ont évidemment rien à voir avec la prostitution !
Couverture aguicheuse, titre « vendeur », annonces prometteuses et rentables : au Nouvel Observateur, organe de la gauche morale, on joue et on gagne sur tous les tableaux.
***
Article publié dans le numéro 751 de « Royaliste » – 29 mai 2000
0 commentaires