Les invisibles

Jan 24, 2018 | la lutte des classes

Mots clefs : grèves

 

L’échec de la mobilisation contre les ordonnances signifie-t-elle que le président des riches et son gouvernement ont gagné une bataille décisive dans la guerre sociale ? C’est ce que l’on croit en haut lieu au vu de l’inertie des directions syndicales. Les médias, toujours aussi peu attentifs que possible aux mouvements sociaux, renforcent cette impression.

Impression trompeuse. Ce n’est pas parce qu’il ne se passe rien à Paris que la France est calme. En 2017, des grèves ou des conflits ont éclaté dans 1 500 hôpitaux et de nombreux autres secteurs ont été touchés par des mouvements sociaux. Grève à Carrefour pendant les fêtes de fin d’année. Grève cher Pimkie. Grève du personnel des crèches Balou à Marseille. Grèves d’agents de nettoyage, de livreurs à domicile…et plusieurs centaines de mouvements de lutte contre les licenciements. Suite à des agressions, mouvement de grève dans la pénitentiaire qui vient après celui des CRS en septembre.

Dans la plupart des cas, le gouvernement s’en moque parce que ces mouvements se déroulent loin de Paris et ne peuvent pas paralyser le pays. Comme si de petits événements ne pouvaient pas nourrir de grandes colères…

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Article publié dans le numéro 1137 de « Royaliste » – 23 janvier 2018

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