Face à la sanglante répression qui frappe les insurgés tibétains, la campagne pour le boycott des Jeux de Pékin est à inscrire dans un débat plus large.
Si ces jeux sont un divertissement auquel participent des sportifs, des publicitaires et des chaînes de télévision, les autorités politiques nationales n’ont pas à y paraître ni à s’en mêler.
Si ces jeux sont considérés comme un moment d’amitié entre les peuples et de compétitions entre des athlètes portant leurs couleurs nationales, on ne peut laisser une organisation privée la charge d’un événement symbolique et la responsabilité du choix des pays dans lesquels se dérouleront les jeux. Les décisions sont politiques et elles concernent les dirigeants des nations concernées.
Une enquête internationale sur l’organisation des Jeux est donc indispensable : il faut connaître les raisons pour lesquelles le Comité olympique a choisi Pékin, siège d’un gouvernement dictatorial, et vérifier que les dirigeants du CIO ne bénéficient pas de rétributions susceptibles d’influencer leur choix.
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Article publié dans le numéro 923 de « Royaliste » – 2008
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