Face aux crises qui se multiplient et s’accumulent, Emmanuel Macron a trouvé une solution épatante : recruter un spin doctor, qui figurera dans l’organigramme de l’Elysée comme “conseiller spécial communication et stratégie”.

Le spin doctor n’est pas un simple communicant : c’est un propagandiste qui a pour mission de tordre la réalité, de la faire turbuler (to spin) afin que les vérités qui fâchent soient noyées dans un jeu d’apparences. Somme toute, Emmanuel Macron a recruté un illusionniste, un manipulateur, un menteur professionnel – comme si Jupiter n’était plus capable de réussir le spectacle qu’il donne de lui-même.

Inconnu du grand public, le personnage recruté est tout simplement une légende dans le petit monde de la communication. Frédéric Michel a prêté sa plume à Lionel Jospin – sans empêcher le naufrage de 2002 – et collaboré avec Dominique Strauss-Kahn – une référence ! – avant de rejoindre Tony Blair pour travailler au projet de “troisième voie” dans laquelle le travaillisme s’est fourvoyé. L’homme a donc une expérience de fossoyeur.

Ce n’est pas tout. Frédéric Michel a été l’employé de Rupert Murdoch, patron ultra-conservateur d’un immense empire de presse, puis de son fils James. On imagine que ces fréquentations lui furent hautement profitables.

Quant à Emmanuel Macron, il se surpasse. Auprès du lobbyiste des Murdoch, les petites mains de McKinsey vont faire pâle figure.

***

Article publié dans le numéro 1239 de « Royaliste » – 9 septembre 2022