Révolte en Iran

Oct 9, 2022 | Chemins et distances

 

La mort de Mahsa Amini, battue par des éléments de la police religieuse pour une mèche qui dépassait de son voile, a déclenché un mouvement d’indignation, qui a jeté de très nombreuses iraniennes dans les rues. Face à la répression très meurtrière de ces manifestations, le mouvement s’est étendu à toutes les classes sociales et à tout le pays. La révolte ne touche pas seulement la capitale mais de très nombreuses villes de province, et même la ville sainte de Qom. Elle rencontre aussi la sympathie de nombreux éléments de l’armée, qui sont vivement incités à prendre le pouvoir. Le mouvement n’a pas seulement un immense retentissement international. Il a valeur exemplaire, comme en témoignent les manifestations d’Afghanes.

Le président Ebrahim Raïssi, qui a ordonné le durcissement du contrôle des mœurs de la population, n’a pas voulu voir que, dans leur majorité, les femmes iraniennes et jeunes hommes qui ont souffert des humiliations de leur mère, ne peuvent plus supporter le régime de mollahs hypocrites et corrompus.

Sur la dictature religieuse, le piège est maintenant refermé. Si le gouvernement décide une répression accrue, il creusera encore le fossé entre le pouvoir et le peuple insurgé. S’il fait des concessions, les révoltés se mobiliseront pour élargir les brèches.

A plus ou moins long terme, la victoire du mouvement populaire est acquise. Fortement mobilisées, les femmes d’Iran, très éduquées, n’ont pas besoin des conseils du féminisme occidental, ni du soutien intéressé des Américains. Le mouvement trouvera par lui-même ses formes de lutte et son issue politique.

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Article publié dans le numéro 1241 de « Royaliste » – 9 octobre 2022

 

 

 

 

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