Les médias continuent à étaler avec une complaisance dangereuse les crimes et délits, surtout quand des enfants sont victimes. On voudrait donner des idées à des détraqués qu’on ne s’y prendrait pas autrement… Fin mars, la télévision, la radio et la presse écrite ont été beaucoup plus discrètes pour évoquer le suicide d’un délégué syndical : Philippe Widdershoven, délégué CGT de l’usine de porcelaine Deshoulières SA à Chauvigny (Vienne) s’est donné la mort le 24 mars.
Suicide d’accusation : l’entreprise avait licencié quatre-quatre employés en décembre dernier alors qu’il avait désespérément cherché à sauver ces emplois. « Ils m’ont tué » écrit Philippe Widdershoven dans sa lettre d’adieu.
A la demande du groupe communiste, le Sénat a observé une minute de silence en mémoire du syndicaliste. Il faut que le Parlement légifère sans tarder pour empêcher certains patrons de se comporter comme des tueurs en série : depuis qu’on licencie sans autorisation administrative, combien de salariés se sont-ils suicidés dans notre pays ?
Ça suffit !
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Article publié dans le numéro 945 de « Royaliste » – 2009
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