Les immenses problèmes du développement en Afrique, l’opération militaire en Libye, pour laquelle Nicolas Sarkozy et David Cameron auraient dû être déférés devant la Cour pénale internationale, l’erratique “gestion” des flux migratoires par l’Union européenne en Afrique de l’Ouest et l’irresponsabilité de Bruxelles qui laisse se former en Grèce et en Italie des zones dépotoirs : tels sont, en Méditerranée, les principaux facteurs d’une situation sur laquelle prospèrent les entrepreneurs humanitaires et les mafias de passeurs.
Quel que soit son gouvernement, l’Italie est fondée à signifier qu’elle n’en peut plus, en appelant les autres Etats à prendre leurs responsabilités. Alors que le gouvernement Meloni refusait l’accostage de l’Ocean Viking chargé de migrants, Emmanuel Macron a voulu jouer au moraliste en ouvrant une crise avec l’Italie. Ce qui le conduisait logiquement à accueillir l’Ocean Viking sur le territoire national en créant, comme le lui a reproché son ancien mentor, Gérard Collomb, un redoutable précédent.
On oubliera ce bateau, comme on a oublié l’Aquarius, mais les choses demeureront en l’état. L’Union européenne n’a pas l’intention de reprendre aux ONG et aux mafias la gestion des flux migratoires puisqu’il s’agit de faire baisser par tous les moyens le coût du travail et de combler un déficit démographique. Notre gouvernance continuera, quant à elle, de subir les événements.
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Article publié dans le numéro 1244 de « Royaliste – 17 novembre 2022
Bonjour,
Il n’est pas si fréquent que cela de lire un appel à déférer Nicolas Sarkozy et David Cameron devant la Cour pénale internationale pour l’opération militaire en Libye qu’ils ont conduite.
Voudriez-vous bien motiver cet appel, que l’on trouve habituellement plus sous des plumes extrême-gauchistes ?
Bien sincèrement.
Bertrand Renouvin a raison.
Si des plumes extrême-gauchistes (sic) formulent la même demande, pour le coup elles ont raison aussi.