Ah non ! Pas lui ! Pas Jean-Pierre Jouyet.  Pourtant, c’est bien l’ancien président de l’Autorité des marchés financiers qui va diriger la Caisse des Dépôts et Consignations – à moins que la Commission de déontologie ne s’y oppose.

Cette nomination scandalise de nombreux militants de gauche, qui y voient la récompense d’une trahison. Très proche de Jacques Delors, partisan d’un rapprochement entre Ségolène Royal et François Bayrou en 2007, ami de François Hollande, Jean-Pierre Jouyet avait en effet accepté de devenir secrétaire d’Etat aux Affaires européennes.

Cette figure emblématique de la « deuxième gauche » ne trahissait rien en ralliant Nicolas Sarkozy puisque ce technocrate accompli continuait d’œuvrer au sein de l’oligarchie pour l’Europe ultralibérale et supranationale. C’est le même dessein que va poursuivre, dans le même groupe social et politique, à la tête d’une institution stratégique, l’homme qui fut un temps président de la Barclays Bank.

Au lieu de rompre avec l’oligarchie, François Hollande conforte l’un de ses pires représentants.

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Article publié dans le numéro 1017 de « Royaliste » – 2012

 

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