Les maîtresses du président

Jan 14, 2014 | Res Publica | 2 commentaires

Le principe ne souffre aucune exception : les journalistes doivent respecter la vie privée des dirigeants du pays. Encore faut-il que les hommes politiques ne mêlent pas des personnes privées à leur vie publique.

Nicolas Sarkozy avait enfreint cette règle non-écrite en confiant à sa deuxième épouse des tâches qui relevaient de l’action ministérielle et il avait eu tort d’accepter qu’on attribue à sa troisième épouse le titre fantaisiste de « première dame » alors que nul texte juridique ne prévoit une telle fonction.

François Hollande est allé plus avant en faisant entrer sa maîtresse à l’Elysée où elle dispose, par détournement de fonds publics, de divers moyens. Il n’est pas étonnant que l’infidélité supposée à la prétendue « première dame » provoque une émotion qui ne se serait pas produite si le président de la République s’était contenté de visiter discrètement ses maîtresses. Il n’est pas question ici de morale mais de réserve dans l’attitude – de dignité – et d’intelligence politique. Hélas, François Hollande ne sait pas où il habite, ni avec qui, ni pourquoi.

***

Article publié dans le numéro 1048 de « Royaliste » – 2014

 

Partagez

2 Commentaires

  1. J. Payen

    Très peu de lignes pour dire l’essentiel, résumé en un seul mot : l’exigence de dignité.

    L’indignité de F. Hollande est une blessure supplémentaire apportée à une conscience publique déjà très meurtrie.

    Quelles fins ultimes à cette « dégringolade » ? On est en droit de frémir.

  2. OLIVIER COMTE

    On avait tort de reprocher au président Sarkozy son goût du luxe. Un homme de droite aime l’ argent. Il ne le cache pas.

    Pour le Président Hollande, la chose est très grave:

    Tout d’ abord, il entend nous étourdir de son hyperactivité politique, violant la Constitution avec enthousiasme.
    Tout le regarde et demande une sage décision. Le gouvernement de la République est son gouvernement.
    Cette triste aventure privée, qui ridiculise la France à l’ étranger, fait douter de l’ ampleur revendiquée de son activité publique.

    Surtout, M. Hollande était le candidat du PS, un candidat Républicain.
    On oublie souvent la morale Républicaine, souvent semblable à la morale Chrétienne, qui nous fait un devoir
    de respecter les autres.
    Pour faire oublier son inaction Républicaine, la gauche se drape d’ étoffes flatteuses: anti-racisme, féminisme, écologie… et autres jouets vite cassés dans la mare politique.
    Je n’ ai pas entendu les professionnelles du féminisme des media condamner un adultère qui outrage une femme.
    L’ adultère reposant sur le démon de midi bafoue la morale Républicaine.

    Monsieur Hollande doit démissionner.